Cette recherche pose l’hypothèse que la non-exclusivité, dans le champ du couple, relève d’une paradoxalité dans le lien entre un sujet et ses partenaires. Paradoxalité procédant d’enjeux éminemment identitaires et narcissiques. Pour argumenter son développement, l’écrivant a recouru à une démarche de recherche hypothético-inductive, s’étayant sur trois méthodes : l’observation participante (auprès de groupes de parole de polyamoureux), des entretiens non directifs de recherche et ses expériences professionnelles de psychologue clinicien et thérapeute de couple. En appui sur des cas et vignettes cliniques, seront exploré quatre axes. Le premier s’attellera à proposer une définition contemporaine du couple afin de dresser, ensuite, une typologie de ce dernier dans son rapport à l’externalisation de sa relation. Le second axe détaillera l’influence des mutations traversant notre cadre socioculturel « hypermoderne », sur l’essor des relations (non-)exclusives. Le troisième axe argumentera si, d’une part, la « non- exclusivité transgressive » (tel qu’un adultère) repose principalement sur le besoin de gratifier ce sentiment. D’autre part, si la « non-exclusivité éthique » (tel que le polyamour), est un choix de configuration de couple procédant moins d’un choix d’engager une relation non exclusive que d’une conséquence de souffrances identitaires-narcissiques. Un quatrième axe, s’emploiera à proposer un phasage des périodes clés par lesquelles un couple (non) exclusif contemporain passe, ou non. Épistémologiquement, cette recherche soutiendra une approche complémentariste (Devereux, 1967) et transdisciplinaire (Ciccone, 2018), bien qu’elle s’inscrive principalement dans le champ d’une psychanalyse en extension (Kaës, 2015).

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Pour citer la thèse : Kévin Toupin. Les destins de l’exclusivité dans le couple contemporain. Psychologie. Université Sorbonne Paris Nord, 2024. Français. ⟨NNT : ⟩⟨tel-04970572⟩